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Baudelaire ou Jean-Pierre ?

Le goéland et les trois pêcheurs : petit conte pour enfants, mais pas seulement (Histoire vécue bien entendu)


Il était une fois trois pêcheurs, c’était exactement le 5 octobre 2013 jour de la Sainte FLEUR.
Certes ce jour-là ils pêchaient modestement Sar et Dorade grise, mais telle n’était pas leur convoitise.
Ce qu’ils briguaient était tout autre. Ce qu’ils voulaient pêcher était ce poisson magnifiquement somptueux, scintillant de mille éclats et orné d’un bandeau d’or sur le front et de joues rose orangée à faire pâlir les plus orgueilleux canons de beauté : la dénommée Daurade Royale.

Ne voyant aucun signe de présence de la belle aux sourcils d’or qu’ils convoitaient tant, les pêcheurs se mirent en quête d’une plus maigre pitance.
L’un se mit à traquer le bar à grande gueule avec sa fine canne à leurre, le second se mis à courtiser l’étrille gracile, quant au troisième il alla cueillir la fraîche moule sur les parcs de l’adjoint au maire de Sainte-Hélène.

Alors que la mer commençait à monter, chaque pêcheur s’activait à nettoyer sa pêche ; l’un ses poissons, l’autre ses moules, quand un jeune goéland audacieux vint les provoquer en se posant à portée de mains. Manifestement Il était affamé, aussi les tripes des dorades lui sont-elles rapidement adressées, mais le pauvre juvénile est dans l’incapacité de les avaler bien qu’il s’en empare ?
Le pêcheur gratteur de moule remarque que sa langue pend sur le côté du bec et qu’il y a un sérieux problème.
Cet oiseau est condamné à mourir s’il ne peut s’alimenter !!!

N’écoutant que leur courage, les pêcheurs saisissent le goéland, l’immobilise, puis lui ouvre le bec et agacés découvrent qu’un fil de pêche lui enserre le bec et lui ligature la langue de plusieurs tours. Rapidement ils coupent à l’aide de ciseaux ce fil infâme, libérant notre goéland de son funeste destin.
Le goéland ainsi libéré se précipite alors sur les viscères de poissons qui préalablement lui étaient adressées, et les englouties à la vitesse d’un goéland sans plus attendre ; enfin repu, en guise de remerciement il adresse un large battement d’aile aux pêcheurs (c’est ce qu’ils pensent) avant d’aller se poser à quelques bonne distance de fois qu’il y aurait un deuxième service ?

Morale de ce conte: Un pêcheur doit toujours avoir une paire de ciseaux dans sa boite de pêche pour les goélands qui ont la langue mal pendue!

JPF
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